mardi 26 juillet 2011

L’entreprise des distributions d’eau, accusée d’être à l’origine du Cholera en RDC

L'eau est encore une denrée rare dans certains endroits de la RDC CP:Zaïna Kere-Kere
Tous les jours cet enfant Congolais arpente la colline avec ce bidon de 20litres remplie d'eau...CP:Zaïna Kere-Kere
Le rapport de l’équipe de surveillance épidémiologique notamment de l’Organisation Mondiale de la Santé, Oms, Médecin Sans Frontières, Msf et du Fond des Nations- Unies pour l’Enfance, Unicef, jette un pavé dans la mare. Cependant le rapport est clair au sujet de l’origine du choléra en RDC: « le choléra est une maladie Uro-fécale. C’est une infection intestinale aigüe et très contagieuse due à une bactérie, Vibrio cholerae. La maladie de manifeste par une diarrhée aqueuse aigüe avec ou sans vomissements, entrainant une déshydratation-perte de liquide- sévère et un affaiblissement rapide du malade. En RDC l’épidémie est due au manque d’eau potable dans certaines provinces de la République Démocratique du Congo. Pour ce qui est du secteur de l’eau, les services de la Regideso, la régie de distribution d’eau en RDC, desservant les villes affectées fonctionnent de façon discontinue –cas de Kinshasa et de Mbandaka- ou alors sont en arrêt complet depuis plus de quatre ans dans le territoire de Bolobo, dans la Province du Bandundu, à l’Ouest de la RDC ». Le rapport a été publié et lu aujourd’hui devant la presse dans la salle de conférence de l’Unicef dans la commune de la Gombe, à Kinshasa capitale de la RDC. Selon Bruno Pila, Spécialiste en communication pour le développement  à l’Unicef, depuis le 12 Mars 2011 jusqu’à aujourd’hui, l’équipe de surveillance épidémiologique des structures internationales, en l’espace de 4 mois le bilan des victimes de choléra ne fait que s’alourdir. Au total, 230 personnes sont mortes de cette infection sur l’ensemble du territoire Congolais. Les experts des agences du système des Nations-Unies et de l’Ong internationale Msf ont enregistrés à Kinshasa 124 patients du choléra et 14 cas de décès de suite au choléra dans la capitale Congolaise. Il faut retenir que Kinshasa compte 35 Zones de santé. A Bandundu, province située à l’Ouest de la RDC, l’Oms, le Msf et l’Unicef ont enregistré 1. 399 cas de choléra et 85 personnes décédées après avoir été affecté par l’épidémie. Dans la Province Orientale 1.435 cas de choléra ont été enregistré et 102 personnes en sont mortes. Dans la province de Équateur, 1.104 cas de choléra ont été enregistré et 78 décès ont été comptés dans la même province de la RDC. « La Regideso a un rôle capital dans la lutte contre le choléra en RDC. Elle doit mettre suffisamment du chlore soit 0,5milligramme   dans un litre d’eau. Parce que les riverains considèrent jusqu’à présent, que le fleuve et les rivières sont des lieux propices pour accomplir leurs besoins quotidiens notamment déféquer, puiser l’eau de boisson, de cuisine et de vaisselle », a constaté Olivier Sieyadji, Spécialiste d’assainissement eau à l’Unicef. Et d’ajouter : parmi les pratiques les plus répandues dans certains villages et coins reculés de la RDC, nous avons observé que les riverains aiment déféquer à l’air libre. Nombre d’entre eux estiment que déféquer à l’air libre serait même plus agréable en ce qu’il permet d’avoir un bain de soleil au dos que dans les toilettes ou latrines ». L’ignorance des causes réelles du choléra ne facilite pas l’éradication de l’épidémie ou infection. Le recours à un centre de santé ou hôpital n’intervient souvent qu’en dernière minute. « Cette attitude complique la prise en charge médicale et rend en grande partie compte du nombre élevé de cas de décès enregistrés », s’inquiète Ibrahim Cissé, Spécialiste d’urgence Santé à l’Unicef. En 2010, la RDC avait enregistré officiellement 18.552 cas de choléra dont 232 décès. 
Olivier Sieyadji, répondant à une question de la presse sur le choléra CP:Zaïna Kere-Kere
Bruno Pila et Ibrahim Cissé, écoutant religieusement les explications de leur collègue Olivier Sieyadji dans la salle de conférence CP:Zaïna Kere-Kere
Le retour violent de cette épidémie intervient actuellement dans un contexte où le secteur de la santé souffre de manquements liés à l’insuffisance d’intrants dans les structures sanitaires, le manque de motivation du personnel de santé et la déficience du système de suivi épidémiologique.  

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