L’itinéraire de Jhymmy Mukelenge est un horoscope réussi

Son sourire contagieux dit tout sur son état d'âme CP: Zaïna Kere-Kere

Pour peu, on le confonderait à Jacob Desvarieux, l’âme du groupe Kassav’. Derrière ce visage aux traits encore juvéniles, se cache un féru de la musique Africaine et Antillaise de haute volée. Jhymmhy Mukelenge est à la fois promoteur et producteur des spectacles. Et  « le travail d’un producteur est un vrai business », définit-il. Dans un restaurant Parisien où nous l’avons rencontré, il est très célèbre. Tout le monde le saluait avec grandeur d’âme et note de respect teintée de noblesse. Avec les nombreux dédicaces ou ‘’cailloux’’ qu’il a reçu et continue de recevoir dans les albums des musiciens Congolais, Jhymmy n’attrape ni ne fait la grosse tête, et encore moins le gros dos. Par contre, « j’ai horreur qu’on parle de moi dans les médias », lance t-il comme une boutade pour tenter de nous repousser. « Vous savez pour vivre mieux, il faut vivre caché ; j’aime évoluer dans l’ombre », ajoute t-il, avec un sourire contagieux de ceux qui se sentent et sont bien dans leur peau. Il vit depuis 36 ans en France. 

Jhymmy ne passe pas trois minutes sans regarder sa montre CP: Z. K

Litinéraire de cet homme est en même temps un décalage et un horoscope réussi. Jhymmy Mukelenge est licencié en droit de travail. Un diplôme qu’il a obtenu à l’Université Libre de Bruxelles, ULB. Arrivé très jeune en France, il a travaillé au gardiennage avant de se faire un nom dans le monde musical. Depuis toujours, il a compris que dans la vie, l’on devra tout tenter pour ne pas échapper à son destin. Jhymmy dont les parents le rêvaient en défenseur des droits de millier d’employés est connu actuellement pour ses nombreuses actions dans l’univers des artistes musiciens. « J’ai produit tous les musiciens Congolais de renon et d’autres artistes Africains » indique t-il. De Tabu Ley, le seigneur Rochereau à Ferre Gola en passant par Koffi Olomide, Pépé Kalé et Wendo Kolosoy, Jhymmy Mukelenge a mis en scène et fait découvrir des talents ignorés. 

Dans sa vie, il a douze enfants. Des enfants qu’il a eues avec neuf femmes. Son franc-parler est à l’image de son regard. Le regard pétillant, le sens de la repartie direct, on comprend comment Jhymmy séduit au premier contact. Cependant il n’a pas l’ambition de faire la politique. « J’aime la musique point trait », dit-il. Cet enthousiasme qu’il met à promotionner les musiciens transparait dans ses paroles. « Rien n’est statique au monde, la musique évolue. Aujourd’hui on a la musique d’écoute et commerciale. J’aurai bien voulu que la RDC conserve sa place de top, de créneau en Afrique dans le domaine musical. Mais nos dirigeants Congolais ne savent pas mettre en valeur la culture et la musique », lâche t-il avec grain de nostalgie. 

Après soit trois ou cinq minute, Mukelenge interrompait la conversation et répondait à un appel pressant CP: Z. K

Seulement, Mukelenge veut demeurer indépendant avec une mentalité affranchie des habitudes Congolaises. Mais n’aller pas croire ou penser pour autant que ce monsieur au rire accrocheur, aux allures de jeune premier, et à la cinquantaine révolue a renié ses origines. Que non ! Sa ‘’Congolité’’ il la revendique toujours. En témoigne : ses fréquents voyages à Kinshasa… « pour me ressourcer en famille ou auprès des amis ». Ce fervent catholique est ‘’un lève tôt’’ et ‘’ un couche tard’’. « Chaque jour je termine le boulot à minuit ». Heureusement, pour n’importe quelle âme sensible, Jhymmy est un divorcé.  

Cet éternel jeune homme, la cinquantaine révolue ne nie pas ses racines. Jhymmy est un Nd'jilois, Kinois de souche CP: Z.K