Des centaines de bétonnières, d'élévateurs, de grues, de brouettes sont figés, éparpillés au milieu d'une multitude de bâtiments gris inachevés, hérissés d'échafaudages, en un immense chantier désert de 20.000 logements prévus pour plus de 150.000 personnes.
La "Nouvelle Benghazi", en voie de construction par les Chinois est devenue une ville fantôme, une cité interdite d'accès, arrêtée en plein élan par l'éclatement de la révolution libyenne. Une gigantesque carcasse vide, silencieuse.
Onze mille Chinois de la China state construction engineering company (CSCEC) travaillaient depuis trois ans sur ce grandiloquent projet quand l'insurrection a éclaté à la mi-février dans Benghazi, depuis devenue la "capitale" des rebelles dans l'est de la Libye. Tous les ouvriers chinois ont fui.
"Ils sont partis en trois jours, par bateau, dès le début de la révolution", raconte Nuri Ahmed, chargé de la maintenance du site abandonné par le Conseil national de transition, la direction politique des rebelles.
Il reçoit dans l'un des bâtiments préfabriqués, en bord de route, juste en face de la "Rue de Pékin", tel que l'indique un panneau.
Longue table en bois, carte du monde, photos d'immeubles témoins, idéogrammes chinois au mur, le lieu des réunions, maintenant vide.
"Tous les Chinois vivaient sur ce chantier", précise cet ancien conseiller juridique qui dit n'avoir aucune idée du budget que représentait un tel projet sur 1.770 hectares .
"Nous prévoyions une première livraison le 1er septembre 2011 (anniversaire du coup d'Etat mené par Mouammar Kadhafi), mais je n'ai aucune idée du prix des logements", affirme-t-il.
Le chantier était financé par l'Etat Libyen, la CSCEC, la plus grande compagnie chinoise dans le secteur du bâtiment, était payée de "plusieurs façons. Avec de l'argent, avec du pétrole".
Ibrahim, mécanicien reconverti en chauffeur pour la presse, même s'il souhaite la chute de Kadhafi au plus tôt, est déçu.
"Je m'étais inscrit pour acheter un logement dans la nouvelle Benghazi, je l'attendais pour bientôt. J'ai déjà six enfants".
Dans un bâtiment aux vitres éclatées, une immense maquette montre l'ampleur du projet: plus de 200 immeubles de 4 étages chacun, des écoles, des hôpitaux, des terrains de foot, de basket-ball, huit mosquées. Des espaces verts sur plus de 250 hectares.
Du haut de l'un de ces immeubles au toit piqué de barres de fer rouillées, on aperçoit la multitude des blocs, qui s'arrête au bord de la Méditerranée.
Certains sont troués de tirs de roquettes, la "nouvelle Benghazi" a été le théâtre d'affrontements entre rebelles et forces pro-Kadhafi.
500 Libyens travaillaient avec les Chinois.
Ibrahim El Mismari, conducteur d'engin, est l'un d'eux. Il fait partie de l'équipe maintenue sur place pour assurer la sécurité des lieux et en défendre l'accès aux squatters.
"Nous avions de bonnes relations de travail avec les Chinois, le salaire en revanche était moyen".
Il est maintenant payé par le CNT, comme la plupart de tous les salariés qui, dans beaucoup de secteurs, se retrouvent en chômage technique, ou bien, comme les fonctionnaires, ne sont plus payés par Tripoli.
Il reste optimiste. "Quand toute sera redevenu calme, les Chinois reviendront, j'en suis sûr".
La "Nouvelle Benghazi", en voie de construction par les Chinois est devenue une ville fantôme, une cité interdite d'accès, arrêtée en plein élan par l'éclatement de la révolution libyenne. Une gigantesque carcasse vide, silencieuse.
Une famille Libyenne à Benghazi CP: Le Soir |
Un rebelle sur le front à Benghazi CP: Le Soir |
"Ils sont partis en trois jours, par bateau, dès le début de la révolution", raconte Nuri Ahmed, chargé de la maintenance du site abandonné par le Conseil national de transition, la direction politique des rebelles.
Il reçoit dans l'un des bâtiments préfabriqués, en bord de route, juste en face de la "Rue de Pékin", tel que l'indique un panneau.
Longue table en bois, carte du monde, photos d'immeubles témoins, idéogrammes chinois au mur, le lieu des réunions, maintenant vide.
"Tous les Chinois vivaient sur ce chantier", précise cet ancien conseiller juridique qui dit n'avoir aucune idée du budget que représentait un tel projet sur 1.770 hectares .
"Nous prévoyions une première livraison le 1er septembre 2011 (anniversaire du coup d'Etat mené par Mouammar Kadhafi), mais je n'ai aucune idée du prix des logements", affirme-t-il.
Le chantier était financé par l'Etat Libyen, la CSCEC, la plus grande compagnie chinoise dans le secteur du bâtiment, était payée de "plusieurs façons. Avec de l'argent, avec du pétrole".
Ibrahim, mécanicien reconverti en chauffeur pour la presse, même s'il souhaite la chute de Kadhafi au plus tôt, est déçu.
"Je m'étais inscrit pour acheter un logement dans la nouvelle Benghazi, je l'attendais pour bientôt. J'ai déjà six enfants".
Les Libyens sur le lieu de la prière de vendredi à Benghazi CP: Le Soir |
Du haut de l'un de ces immeubles au toit piqué de barres de fer rouillées, on aperçoit la multitude des blocs, qui s'arrête au bord de la Méditerranée.
Certains sont troués de tirs de roquettes, la "nouvelle Benghazi" a été le théâtre d'affrontements entre rebelles et forces pro-Kadhafi.
500 Libyens travaillaient avec les Chinois.
Ibrahim El Mismari, conducteur d'engin, est l'un d'eux. Il fait partie de l'équipe maintenue sur place pour assurer la sécurité des lieux et en défendre l'accès aux squatters.
"Nous avions de bonnes relations de travail avec les Chinois, le salaire en revanche était moyen".
Il est maintenant payé par le CNT, comme la plupart de tous les salariés qui, dans beaucoup de secteurs, se retrouvent en chômage technique, ou bien, comme les fonctionnaires, ne sont plus payés par Tripoli.
L'auteur de l'article, le journaliste Jean-Pierre Campagne à Benghazi CP: Le Soir |
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