Les assassins de Floribert Chebeya condamnés à mort en RDC

La Cour Militaire de la Gombe, à Kinshasa a rendu aujourd’hui le verdict du procès de 8(huit) présumés assassins  du Directeur Exécutif de la Voix de Sans Voix, Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana. Jamais procès n’a attiré autant d’attention des pays membres de l’Union Européenne et signataires de la charte des Nations-Unies représentés en RDC à travers leur ambassades. Sur  les 8(huit) présumés meurtriers accusés, 3(trois) ont été acquittés. Il s’agit de François Mulongoyi, de Georges Kitungwa et de Blaise Mandiangu. Sont condamné à la peine de mort ou capitale : Daniel Mukalay, Paul Milabwe et Jacques Mugabo. Et Michel Mwila, l'officier qui avait déposé l'invitation convoquant Floribert Chebeya au bureau de  la Police Nationale, a été condamné à perpétuité. S’agissant du colonel Daniel Mukalay, chef des services spéciaux de la police consideré par l’ong la VSV comme suspect numéro 2 après -John Numbi Banza Tambo, Inspecteur National de la Policer suspendu de ses fonctions pour les besoins de l’enquête-, il a été condamné à la peine de mort pour assassinat de Floribert Chebeya et pour arrestation et détention de Fidèle Bazana. Ce qui conduit à 4(quatre) le nombre des condamnés à mort dans cette affaire. 
Daniel Mukalay est destitué de ses fonctions au sein de la Police Nationale Congolaise et il est aussi condamné à 5(cinq) ans de servitude pénale. Sur le registre de "Dommages et intérêts", les condamnés devront payer 50.000$(cinquante mille) à la veuve Chebeya et le même montant à la femme de Fidèle Bazana. Ils doivent verser 35.000$(trente cinq mille) à chacun des enfants des victimes et 20.000$(vingt mille) aux frères et sœurs des victimes assassinés. Ils devront aussi payer 8.000$ au Réseau National des défenseurs des droits de l'homme, Renadhoc et 10.000$ à la VSV. Un délais de 5 jours est accordé aux condamnés pour interjeter appel.
Dans la salle de l'audience, les avocats de deux parties, les membres de diverses ongs de défense des droits de l'homme en RDC, les diplomates, les journalistes et les membres de famille étaient tous là. A la prononciation du verdict succèdait un silence, un silence qui en disait long sur le caractère douleureux de cette affaire dont la justice a rendu le jugement.
Caractère complexe, pétri de modestie, Floribert Chebaya n'a été la copie de personne. Son assassinat, le 2 Juin 2010, à la veille du cinquantenaire de l'indépendance de la RDC, a battu en brèche l'image ou le qualificatif d'un pays démocratique que le Congo Kinshasa se pare et revendique fréquemment. 

Chebeya, a été retrouvé mort dans sa voiture avec des marques de menottes aux poignets. Bazana, son chauffeur qui l'accompagnait n'a jamais été retrouvé. La veille au soir avant sa disparition, Floribert Chebeya avait informé plusieurs personnes qu'il se rendait à un rendez-vous avec le chef de la Police Nationale, John Numbi. Celui-ci avait été entendu comme témoin au cours de l'audience.