lundi 5 décembre 2011

Affluence à l’ASBF : La Planification familiale triomphe sur les préjugés

De gauche à droite:
Sherif, journaliste à « journaliste correspondant à  RFI, le responsable de l’Information, Education et Communication également Point focal des adolescents à l’Asbef, Abdou Aziz et  et Zaïna.CP: Fatouma
Début de journée, devant la porte de l’Association Sénégalaise pour le Bien-être Familiale, Asbef,  se bousculent des femmes, la plupart la trentaine révolue. Toutes viennent pour la planification familiale. Certaines, pour  répondre au rendez-vous du médecin, d’autres  pour solliciter les services des prestataires de santé. Chez les réceptionnistes, le registre des noms touche presque à sa fin. « C’est l’avant dernière  page et là c’est la quatre mille six cent sixième patiente…Et nous en sommes au deuxième registre depuis le début de l’année », nous révèle l’une de réceptionniste. 
Docteur Dadié, médecin à ASBEF CP:Zaïna KereKere
Sur les bancs d’attente, les dames  s’impatientent. Mais les responsables de l’association se sont montrés prévisible. Dans la grande salle d’accueille, les différentes étapes sont coordonnées  avec soin. Nul besoin de se précipiter pour rencontrer le médecin ou les prestataires, un bon à tirer est mis à la disposition des demandeuses et, chacune est orientée selon l’ordre d’arrivée. Le service n’est pas gratuit, mais toute la gamme de méthodes contraceptives est présentée.
« Les contraceptifs injectables sont plus sollicité et les pilules peut-être parce qu’ils sont moins coûteux. Nous avons un partenariat avec l’Agence des Nations-Unies pour le développement, USAID.  Nous comptons nouer un autre partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la Population, UNFPA. Nous bénéficions de temps en temps des dons, de médicaments et autres matériels de services de l’agence américaine, USAID. C’est pourquoi le coût à payer pour le service demeure réduit. Lorsque ces femmes arrivent, nous leur demandons de payer la fiche de consultation et de suivi dont le prix est fixé à 6000-six mille- Francs CFA. Mais toutes n’ont pas toujours cette somme pour payer. Ce  cas sont fréquent », a expliqué la chargée des conseils à l’Asbef. 
Au laboratoire, les spécialistes notent une réduction du taux des personnes atteintes du VIH-SIDA, mais enregistrent un nombre élevé des femmes soufrant de cancer de l’utérus. « Au cours d’une campagne de dépistage organisée il y’a déjà près de deux mois, sur un échantillon de 100 personnes, seulement deux personnes ont été testé positif à l’examen sérologique. Ce qui démontre combien les messages de sensibilisation sont captés. Mais ce qui nous surprend actuellement, c’est le nombre des femmes touchées par les cancers de l’utérus. Les résultats obtenu après le dépistage de cette maladie préoccupe », a lâché une laborantine sans livrer des statistiques ou chiffres. Cette année, l’Asbef a enregistré 7 victimes du ViH-Sida, d’après le Médecin généraliste, Lô Dadié.
Salle des jeunes. Aux côtés de Abdou n, Frédéric Zié journaliste Ivoirien, CP: Zaïn,a KereKere
« Nous procurons gratuitement à toutes ces personnes atteintes des antirétroviraux. Heureusement nous n’avons pas des ruptures de stocks des produits à l’Asbef. Pour éviter la stigmatisation, nous prescrivons des ordonnances qui ne portent que les initiales de leurs noms. Très souvent, nous accueillons des gens, recommandés par les églises pour des tests prénuptiaux. Cette année nous assurons le suivi de 7 victimes du VIH-Sida, c’est le nombre que nous avons enregistré après les différents dépistages organisé au niveau de la structure. Ici, nous travaillons au conseil des dépistages volontaire, à la prévention transmission mère et enfant, aux traitements des Infections sexuellement transmissible et avons des bureaux des conseils », a indiqué le Docteur Lô Dadié. Pendant plus d’une dizaine d’années, l’Asbef affirme avoir réussi à multiplier des campagnes de conscientisation sur l’ensemble du territoire Sénégalais afin de réveiller et attirer l’attention des communautés sur les questions de la santé de la reproduction, de la planification familiale et du Vih-Sida.  «  Aujourd’hui les résultats sont malgré tout patents. L’es premières personnes qui envahissent nos locaux, ce sont les couples. La stratégie étant : « L’homme qui emmène sa femme pour la Planification familiale est le premier à être servi, sa femme ne fera pas la queue puis aura toute l’attention des prestataires et sera servi en premier », les époux accourent chaque matin pour laisser leur épouses  en ce lieu. Les hommes se sont montrés réceptifs à l’idée et à la planification familiale ici », raconte le responsable de l’Information, Education et Communication également Point focal des adolescents à l’Asbef, Abdou Aziz. 
Les portes de l’Asbf sont ouvertes tous les jours à tout le monde. L’enjeu demeure la promotion des avantages de  la planification familiale au  Sénégal.

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