jeudi 6 mai 2021

Procès ROSSY MUKENDI: Le Tribunal Militaire de Garnison Kinshasa Gombe se déclare incompétent après 2 ans

 Tribunal militaire de Garnison de Matete. L’affaire oppose l’auditeur militaire et les parties civiles TSHIMANGA MUKENDI et Nathalie KALANGA TSHIMANGA famille de l’activiste des droits de l’homme et fondateur du mouvement citoyen débout Congolais Bâtissons et collectif 2016. Les parties civiles poursuivent le Brigadier en chef de police TOKIS KUMBU Gérard, pour violation de consigne et assassinat de ROSSY Mukendi TSHIMANGA, activiste des droits de l’homme tué dimanche 25 février 2018 lors d’une marche organisé le comité laïc chrétiens. L’audience foraine se déroulait sur la 7ème rue dans la commune de Limete. 

Le prévenu Tokis Kumbu brigadier en chef de la police est incarcéré depuis 2018 à la prison militaire de Ndolo. Une des renseignant dans la présente cause, le Commissaire supérieure adjointe de la police provinciale de Kinshasa, le major Lokeso Carine, est désormais devenue prévenue. Elle a été placée sous mandat d’arrêt provisoire lors de l’audience précedente. Celle-ci est poursuivi pour meurtre de Rossy Mukendic. Pour les avocats des parties civiles TSHIMANGA MUKENDI et Nathalie KALANGA TSHIMANGA familles de l’activiste des droits de l’homme tué, le Commissaire supérieure adjointe de la police provinciale de Kinshasa, le major Lokeso Carine aurait intimer l’ordre d’homicide volontaire à Tokis Kumbu Gérard, brigadier en chef. 

Le major Carine Lokeso, Commissaire Supérieure adjointe de la police provinciale de Kinshasa CP:DR

A l’audience précédente, des vidéos avaient été visionnées par toutes les parties. Des images sur les audiences antérieures dans lesquelles plusieurs témoins et renseignants étaient à la barre en 2018 devant le tribunal pour éclairer la lanterne de toutes les parties dans cette affaire.

L’audience du jour est consacrée à l’audition des témoins et renseignants. A la barre, deux prévenus et quelques témoins et renseignant longtemps réclamés par les avocats des parties civiles  notamment le prévenu Brigadier en chef Tokis Kumbu Gérard et le Commissaire supérieure adjointe de la police provinciale de Kinshasa, le major Lokeso Carine,  le sous-commissaire principal, Musimbi Ngama Doudou, Nkoy, APJ Badiné, APJ de 2ème classe Doudou Mafuta, Kuya Mbiyavanga, et Kavena Mutako Biena Abibiette, ravitailleur de l’équipe de la police le jour du déploiement des policiers le 25 février 2018, date de la mort de Rossy Mukendi, activiste des droits de l’homme.

Le tribunal a ensuite expliqué les raisons de la présence de tous les différents témoins et renseignants avant d’accorder la parole au ministère public pour des observations. L’organe de la loi est revenu sur certains termes qui avaient été utilisé par le Commissaire supérieure adjointe de la police provinciale de Kinshasa, le major Lokeso Carine, le sous commissaire Kavena Mutako Biena Abibiette, ravitailleur de l’équipe de la police et le sous commissaire Mukenga wa Mukenga Alexis devant le tribunal lors de leurs interpellations.

Le parquet a déposé au même moment sur le banc, le mandat d’arrêt provisoire, et une lettre de renvoie, de déclinatoire des compétences du tribunal car le Commissaire supérieure adjointe de la police provinciale de Kinshasa, le major Lokeso Carine qui a soutenu n’est pas être justiciable du Tribunal militaire de Garnison Kinshasa Matete mais qui serait plutôt jugé à la cour militaire de Kinshasa Matete

Après lecture de différentes pièces et les actes de saisine qui ont été versées sur le banc par le ministère public, le tribunal avait suspendu l’audience.

Entre la pause et la reprise du procès, l’assistance se permettait d’échanger, les prévenus de se taquiner, de rire, d’esquisser des sourires devant la caméra de Justicia Télévision et de se motiver les uns les autres. La courte pause avait visiblement permis tout de même à chacun de se relaxer et de mettre les idées en place. Une dizaine plus tard, l’audience avait repris.

Le tribunal s’est finalement prononcé, a tranché et s’est déclaré incompétent pour statuer sur la cause du Commissaire supérieure adjointe de la police provinciale de Kinshasa, le major Lokeso Carine, et pour juger cette dernière au regard de son rang et grade.

Après avoir entendu toutes les parties et pris en compte l’avis du ministère public, et après 2 années, le Tribunal militaire de garnison Kinshasa Matete décline l’affaire, lève l’audience et l’a renvoyé à la Cour militaire de garnison Kinshasa Matete, pour la poursuite de l’instruction et plaidoirie.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Votre commentaire demeure d'une importance capitale dans ce sujet. Il va éclairer la lanterne de plus d'un...N'hésiter pas à commenter.