Il
n’y a qu’en République Démocratique du Congo où ceux qui s’estiment forts- en termes de dollars américains ou d’influences
financières-, bénissent le ciel pour être nés congolais. Koffi Olomide, pavane
en RDC et hume, désormais, l’air frais de la liberté après un séjour de quatre
jours au CPRK, le Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa-prison
centrale de Makala.
Le musicien qui a été relâché le samedi 30 juillet 2016 par
les juges de la chambre du conseil du
tribunal de paix de grande instance de la Gombe-Kinshasa, était sous mandat d’arrêt
provisoire du procureur général de la république le 26 juillet 2016.
Le
musicien qui était en détention préventive devrait comparaître en audience
foraine devant les juges de la même chambre le 14 juillet 2016. Koffi Olomide, encore
présumé innocent, avait sollicité une liberté provisoire. A la grande surprise
de tout le monde, sans que le procès ne soit tenu, le musicien a bénéficié d’une
liberté provisoire.
Le
patron du groupe « Quartier Latin international » s’était permis d’administrer
un coup de pied violent, à l’une de ses danseuses, le vendredi 22 juillet, à l’aéroport
Jomo Kenyatta de Naïrobi au Kenya, nonobstant la présence des agents de l’ordre,
des fanatiques et autres touristes ou voyageurs sur le lieu.
« Après une
nuit de garde à vue au poste de l’aéroport international de Naïrobi, Koffi olomide a été expulsé, le
samedi 23 juillet, vers la RDC », avait rapporté Citizen TV Kenya qui
affirmait suivre l’affaire de près. Le chanteur avait été filmé alors qu’il
posait son acte incivique. Il a été interpellé dans la soirée devant les
caméras de télévision, à l’extérieur des locaux d’une chaîne de télévision où
il venait d’accorder une interview.
Les autorités publiques et judiciaires
Kenyanes avaient affirmé que l’interpellation du musicien congolais devait
servir des leçons à tous, enfants, jeunes et vieux parce que le Kenya est l’un
des pays africain de droit. Dans la même soirée, à Naïrobi, la commission
nationale sur le genre et l’égalité avait publié un communiqué conviant l’inspecteur
général de la police kenyane d’ouvrir, à l’immédiat, une enquête sur Koffi
Olomide.
Maître Braige Masiala, avocat au barreau de Kinshasa-Gombe qui analyse
les faits, suppose que le gouvernement Kenyan devrait joindre une lettre de dénonciation
contre Koffi Olomide afin de permettre au procureur général de la RDC de
poursuivre le musicien. Car, d’après Maître
Braige Masiala, la star de la musique congolaise est un récidiviste. En Août 2012,
le tribunal de paix de la Gombe-Kinshasa avait condamné Koffi Olomide à trois
mois de prison avec sursis pour infraction de coups et blessures sur le
producteur de son avant-dernier album « Abracadabra », Diego Music Lubaki. Pour maître Masiala, le
parquet de la RDC s’est retrouvé devant une incapacité d’agir faute d’éléments
matériels. « La danseuse de Koffi Olomide qui est majeure n’a pas porté
plainte contre son patron. C’est qui rend difficile la tâche du parquet »,
en dépit d’une plainte du député national, Zacharie Babaswe, déposé contre le
musicien au tribunal de paix de la Gombe-Kinshasa. « J’ai saisi la justice parce qu’on ne peut pas accepter que Koffi
Olomide à son retour ne soit pas interpeller en RDC après un acte de barbarie
sur une femme au Kenya. On l’a vu être accueilli à Kinshasa comme VIP par les
agents de la DGM, Direction générale des migrations alors que l’affaire a
soulevé un tollé partout ailleurs et sous d’autres cieux », a indiqué
sur Numerica TV Zacharie Babababswe, élu de Kinshasa et patron de la chaîne de
télévision Direct TV.
L’affaire qui a opposé Koffi Olomide au procureur général
de la RDC n’a pas abouti comme certains activistes des droits de l’homme l’auraient
souhaité ou espéré.
En RDC, la corruption
gangrène l’appareil judiciaire pour diverses raisons. Les faibles ou les
pauvres ne savent plus à quels saints se vouer faute d’argent. Juges, avocats, magistrats et autres cadres ou
agents œuvrant dans le secteur de la justice sont sous-payés et deviennent
facilement corruptibles à cause de la pauvreté. Les riches ont la facilité de
soudoyer juges, magistrats et autres officiers
de police judiciaire.
Et les pauvres sont
victimes d’injustices. Une justice équitable a encore du chemin à parcourir pour
un état de droit en RDC. Koffi Olomide, avec son influence pécuniaire, peut
sans difficulté jouir, d’une liberté provisoire. Mais au CPRK, il y a des présumés
innocents pauvres qui sont des détenus, à titre préventif, depuis 2 ans, en
attente d’une liberté provisoire mais nullement accordé.
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