Quelques corps des victimes entassés dans une jeep des Fardc à Beni CP: AFP |
La rivière Semliki vers le Graben Beni-Lubero CP: DR |
51 personnes ont été tuées à coup
des haches et massacrées avec des
machettes vers 15h, heure locale le samedi 13 à Mbelu et Rwangoma à Beni, ville
de la province du Nord-Kivu située à 70 Km de Kasindi, une cité de la
République Démocratique du Congo, frontalière de l’Ouganda. Selon des témoins et
membres de la société civile à Beni, les auteurs du crime seraient un groupe de
rebelles ADF (Forces démocratiques et alliées). Une partie du massacre avait été
effectué à Rwangoma, à quelques kilomètres de la résidence privée du chef de l’Etat
Congolais, Joseph Kabila, à Beni.
Depuis ce drame, les communautés congolaises vivant dans les périphéries de Beni fuient leurs habitations. « Les populations qualifient et décrivent d’horreur et d’épouvantable l’atmosphère qui règne lorsque de Beni à partir de la cité d’Oicha à Eringeti, au Nord-Est de la ville de Beni en passant notamment par les cités de Kisikizi, Mukoko, Kisiki, Kokola,Tungudu, Linzo Sisene et Opira où l’on ne signale aucune présence humaine. Et dans les villages Tenambo, Matombo et Mayi Moya , des témoins remarquent les habitants de ces villages se réfugient dans la brousse une fois la nuit tombée, par peur d’être décimés la nuit.
Dans
toute cette partie de la RDC il n’y a pas du courant électrique. Les villageois
vivent dans le noir totale. 18h ou 19h ressemble toujours à minuit sombre à
cause de manque du courant électrique dans tous ces villages et différentes
cités de Beni. Mardi 16 Août, le premier ministre, Augustin Matata Ponyo et le
ministre de l’intérieur et de la sécurité nationale, Evariste Boshab avaient
visité les différents lieux du massacre avec les membres du conseil de défense
notamment le chef d’état-major général, Didier Etumba.
Matata Ponyo a avoué se
rendre compte de la complexité de la situation. « Je me rends compte sur
les lieux que le processus de sécurisation est difficile tout simplement parce
que les maisons sont isolées, au milieu de palmeraies de la brousse avec des
pistes et que la tâche est donc ardue pour les forces de sécurité »,
a-t-il justifié. « Nous
sommes ici dans une situation où la sécurité ne peut pas être tenue au
millimètre près ,
même avec la
police la plus performante , il est très compliqué de gérer ce genre de situation
quand, par exemple, quelqu'un se réveille, se met sur un sentier dans la forêt, trouve deux ou
trois personnes, leur coupe la tête, les brûle et part », a affirmé Matata Ponyo. Mais avant qu'il puisse terminer son
discours, les habitants se sont mis à le huer. « On n'a rien à faire de
leur compassion, on nous tue tous les jours ! Des corrompus ! »
criait la foule, a constaté un correspondant de www.sangordc.blogspot.com
Les
raisons de ces tueries sont à glaner dans les enjeux politiques de l’heure en
RDC.
Même si le pétrole du Graben de
Beni est très convoité, l’opposition Congolaise ne souhaite nullement voir
Joseph Kabila, actuel président de la RDC se représenter –même après révision
constitutionnelle-i pour diriger une possible transition après le 20 décembre 2016 ni pour
postuler à nouveau lors des de prochaines élections présidentielles
actuellement devenu hypothétique. Pour
la tenue des élections après 2016 en RDC, le budget de la Ceni, Commission
électorale nationale indépendante, évoque 1,1 milliards de dollars. Montant trois fois
supérieur au budget des élections organisées par le regretté Abbé Apollinaire
Malu Malu. Pour le cycle électorale 2016-2018, le montant présente une augmentation
de près de 57% par rapport au budget de l’élection de 2011. Joseph Kabila,
actuel président de la RDC, sachant qu’il a des difficultés pour sortir de l’impasse
politique, veut attirer l’attention de la communauté internationale en
fabricant un schéma « djihadistes » alors que cela n’est que leurre
lorsqu’on considère les différents faits.
Augustin Matata Ponyo, premier ministre entouré des Fardc et de certains députés nationaux et ministre de l'Epsp CP: DR |
Dans une interview accordée à
Numerica Tv, Lambert Mende attribue les massacres de Beni aux djihadistes
islamiques. La Monusco, Mission des nations-unies pour la
stabilisation de la RDC a mieux cerné toutes ces manœuvres du gouvernement
Congolais. « Sur la forme et même
sur le fond, cette approche idéologique apparaît fausse », ont réagi les animateurs de la conférence de
presse hebdomadaire de la Monusco le 17 août 2016.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Votre commentaire demeure d'une importance capitale dans ce sujet. Il va éclairer la lanterne de plus d'un...N'hésiter pas à commenter.