L’appel à la ville morte lancé par l’opposition Udps-Union
pour la démocratie et le progrès social- et le rassemblement a été presque respecté à
Kinshasa, même si la capitale Congolaise n’a pas été totalement paralysée. Les
commerces ont ouvert de manière disparate. Certains ont fonctionné normalement
tandis que d’autres sont resté fermé.
Ce matin au marché Pascal dans la commune de Masina CP: Zaïna Kere-Kere |
Sur l’avenue du commerce ou grand marché « Zando »,
deux endroits où l’on mesure la température du centre-ville, dans la commune de
la Gombe, siège de presque toutes les institutions administratives ou publiques
de la RDC, l’ambiance était inhabituelle. Pas de frottement ni d’embouteillages
comme on l’a souvent constaté. L’avenue qui grouille du monde était
quasi-déserte. « J’ai peur d’ouvrir
les portes de mon magasin parce qu’on ne sait pas comment peuvent réagir les sympathisants
de l’Udps et de ses alliés,
surtout lorsqu’ils apercevront que je suis en train de vendre », explique Ndala Diallo Mamadou, sujet Nigérien et marchand des pagnes sur l’avenue du commerce.
surtout lorsqu’ils apercevront que je suis en train de vendre », explique Ndala Diallo Mamadou, sujet Nigérien et marchand des pagnes sur l’avenue du commerce.
Par peur des représailles, Ndala Diallo
Mamadou, assis sur un escarbot devant la porte cadenassée de son magasin, observe le mouvement timide de va-et-vient des
passants. « La nouvelle liée à la
ville morte, je l’ai apprise de bouche à l’oreille avant de la lire sur le
tract que mon collaborateur avait ramassé sur la chaussée », répond
Ndala, se grattant la barbe. Le Nigérien, la cinquantaine révolue vit à Kinshasa
depuis 1986. Il a été victime des premiers pillages de 1991 en RDC alors que le
maréchal Mobutu Sese Seko était président de la République du Zaïre.
A l'entrée ou
devant les
magasins qui ont ouvert leur porte, les vigiles commis sur les lieux ont des
regards alertés. « L’entreprise de
gardiennage a affecté deux vigiles pour la surveillance de mon magasin. J’ai
appris qu’il y’aurait aujourd'hui ville morte mais je sais que c’est une
opportunité de me faire aussi de l’argent car nombreux hésiterait à faire
tourner leurs affaires », explique en souriant Abdel Nasser, Libanais,
vivant en RDC depuis 9 ans. Le mot d'ordre lancé par l'opposition n'a pas empêché une partie de la ville de tourner. Cependant plusieurs endroits où l'on a toujours enregistré une affluence étaient presque désertés. Ils sont resté moins fréquentés. Ils n'ont pas brillé par leur ambiance habituelle. Mais l'hyperactivité du centre-ville s'est affiché au fur et à mesure l'après-midi. Kinshasa tentait de reprendre son souffle dans la journée. Mais Mardi 23 Août 2016, a été une journée révélatrice de l'état d'esprit des Congolais à l’heure où les travaux préparatoires du dialogue politique
national ont commencé à l’hôtel Béatrice dans la commune de la Gombe.
Une vue partielle de l'avenue Kimbuta u quartier 1 dans la commune de Ndjili CP: Zaïna Kere-Kere |
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