mardi 23 août 2016

Ambiance mi-figue mi raison à Kinshasa, après l’appel à la ville morte de l’UDPS

L’appel à la ville morte lancé par l’opposition Udps-Union pour la démocratie et le progrès social- et le  rassemblement a été presque respecté à Kinshasa, même si la capitale Congolaise n’a pas été totalement paralysée. Les commerces ont ouvert de manière disparate. Certains ont fonctionné normalement tandis que d’autres sont resté fermé. 
Ce matin au marché Pascal dans la commune de Masina CP: Zaïna Kere-Kere
Sur l’avenue du commerce ou grand marché « Zando », deux endroits où l’on mesure la température du centre-ville, dans la commune de la Gombe, siège de presque toutes les institutions administratives ou publiques de la RDC, l’ambiance était inhabituelle. Pas de frottement ni d’embouteillages comme on l’a souvent constaté. L’avenue qui grouille du monde était quasi-déserte. « J’ai peur d’ouvrir les portes de mon magasin parce qu’on ne sait pas comment peuvent réagir les sympathisants de l’Udps et de ses alliés,
surtout lorsqu’ils apercevront que je suis en train de vendre », explique Ndala Diallo Mamadou, sujet Nigérien et marchand des pagnes sur l’avenue du commerce.
Par peur des représailles, Ndala Diallo Mamadou, assis sur un escarbot devant la porte cadenassée de son magasin,  observe le mouvement timide de va-et-vient des passants. «  La nouvelle liée à la ville morte, je l’ai apprise de bouche à l’oreille avant de la lire sur le tract que mon collaborateur avait ramassé sur la chaussée », répond Ndala, se grattant la barbe. Le Nigérien, la cinquantaine révolue vit à Kinshasa depuis 1986. Il a été victime des premiers pillages de 1991 en RDC alors que le maréchal Mobutu Sese Seko était président de la République du Zaïre. 
A l'entrée ou
Une vue partielle de l'avenue Kimbuta u quartier 1 dans la commune de Ndjili CP: Zaïna Kere-Kere 
devant les magasins qui ont ouvert leur porte, les vigiles commis sur les lieux ont des regards alertés. « 
L’entreprise de gardiennage a affecté deux vigiles pour la surveillance de mon magasin. J’ai appris qu’il y’aurait aujourd'hui ville morte mais je sais que c’est une opportunité de me faire aussi de l’argent car nombreux hésiterait à faire tourner leurs affaires », explique en souriant Abdel Nasser, Libanais, vivant en RDC depuis 9 ans. Le mot d'ordre lancé par l'opposition n'a pas empêché une partie de la ville de tourner. Cependant plusieurs endroits où l'on a toujours enregistré une affluence étaient presque désertés. Ils sont resté moins fréquentés. Ils n'ont pas brillé par leur ambiance habituelle.  Mais l'hyperactivité du centre-ville s'est affiché au fur et à mesure l'après-midi. Kinshasa tentait de reprendre son souffle dans la journée. Mais Mardi 23 Août 2016, a été une journée révélatrice de l'état d'esprit des Congolais à l’heure où les travaux préparatoires du dialogue politique national ont commencé à l’hôtel Béatrice dans la commune de la Gombe.  




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