lundi 11 avril 2011

Au secour ! Le « Coupage » rend misérable le journaliste Congolais

Francis Mwamba est journaliste. Il est le plus chanceux de tous les 32 passagers de seize nationalités différentes qui avaient pris place à bord de l’avion « Fokker 100 UN » de la Mission de l’Onu pour la stabilisation du Congo, Monusco, écsrasé, en morceaux de débris sur l’aéroport international de Nd’jili à Kinshasa. Francis, journaliste indépendant, producteur et présentateur de l’émission « Echos des provinces » sur des chaînes de télevisions privées de Kinshasa demeure l’unique survivant du crash d’avion survenu le 4 Mars 2011.
L’unique rescapé, l’unique victime qui a raté mourir ’’gratuitement’’ –sans indemnisation- puisque n’étant pas un personnel des Nations-Unies. Avant de prendre place à bord de l’avion, il avait signé sur le « Imopi »- document que la Monusco exige une reconnaissance de la mort gratuite en cas d’accident à tous passagers non agent UN- sa pauvre mort sans récompense. Francis est -au regard des autres passagers- le seul passager avec un CV ou palmarès moins éloquent, l’unique à ne pas posséder un compte bancaire ni un salaire…

Il vit de quelques miettes ou pourcentages de certaines annonces publicitaires qu’il négocie par-ci par-là  auprès de petites fabriques de la ville de Kinshasa pour diffuser son émission sur une chaîne privée. Il vit de  ses «  coupages ». « Coupages », ce perdiem que perçoivent les journalistes à la fin d’une conférence ou point de presse des politiques-toutes tendances -ou quelques ongs et entreprises. Le ‘’coupage’’, cet argent qui réduit, diminue et qui achète la conscience du journaliste ! Mais combien donne t-ils ces hommes politiques et ces responsables de manifestations ‘’coupagiques ‘’ ? Misère ! Minimun 5 dollars Américains et maximun 50 dollars…ça varie aussi par journaliste…Quelle honte ! Nous sommes devenus flatteurs. A lire ou suivre et écouter religieusement nos commentaires et annalyses. ..Creux, nuls, vides, propagandistes, élogieux…Des commentaires qui ne plaisent qu’aux « agents coupeurs » –donneurs des coupages- eux même. Et les patrons des entreprises de presse refusent de payer convenablement les journalistes pour ces « coupages ». Pour eux le journaliste doit rester mendiant, courir derrière les hommes politiques pour solliciter quelques sous…
C’est pourquoi, ils ne sont nombreux ces  chevaliers de la plume qui ont signé des contrats de travail et qui sont salarié….ils ne reçoivent que des primes…Beaucoup évoluent avec le statut de « Collaborateur » dans les entreprises de presse…Beaucoup alors…à part, naturellement, quelques-uns des médias publics. Même dans les médias publics, ils sont  nombreux, ces journalistes qui exercent sans être  reconnu « employé » par le Ministère de l’Information et des Médias. Réaliser combien ces hommes et femmes qui sont les premiers à faire le porte-voix des grevistes et autres révendicateurs fonctionnaires ne savent rien informer sur leur situation de misère. Je rêve impatienment voir ce jour où je lirai les « Une » des quotidiens avec des pareils titres « Les journalistes Congolais devenu  quémandeurs »… « Ces journalistes en fil indien entrain d’attendre le Coupage ! »… « Le revenu d’un journaliste Congolais inquiète..’ » « Les journalistesmal payé en RDC » « Pourquoi les journalistes sont les derniers à quitter les salles de conférence au lieu d’être les premiers… ?» 
Savez-vous pourquoi cette réalité non revelée s’éternise ? Tout simplement parce les personnes ayant été choisi  pour diriger les structures de défense d’intérêt des journalistes mangent dans la même assiètte avec les décideurs politiques. Elles même ont obtenu beaucoup de faveurs de ces politiques qu’elles n’ont plus la force de décrier cette situation. Elles n’ont plus rien à dire, rien à plaider devant les décideurs politiques…Leur ton est toujours doux. Elles éprouvent des difficultés pour taper du poing sur la table et se montrer critique envers les décideurs… Et la complaisance gagne du terrain ! Au secours !!!!!     

1 commentaire:

  1. Ah chers confreres,cette situation est grave.Pourquoi devriovns-nous etre rediculiser jusqu'à ce point.Et les patrons des chaines,de quotidiens ne fournissent aucun effort pour ameliorer les conditions de travail de journalistes.A qui profite cette situation?Chers confreres reveillons-nous!!!!

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