samedi 9 avril 2011

Modestine Ilunga Awezaï : une gérante de haute volée


Modestine Awezaï: CP:Jean-Claude Bode
 Modestine Ilunga Awezaï fait partie du noyau des femmes qui vont jusqu’au bout de leur rêve. ‘’Le destin reflète toujours ce que l’on souhaite. Je rêvais depuis mon enfance être un jour haut placé dans une société. Ce qui m’étonne, ce que je me retrouve en tête d’un institut de beauté’’. Derrière ce visage au regard pétillant se cache une gérante de haute volée.

Au Salon de coiffure, rien ne l'échappe CP:Jean-Claude Bode


Cette diplômée en géographie de l’Institut Supérieur Pédagogique de Lubumbashi dans la province de Katanga (Sud-est de la RDC) qui a travaillé pendant de nombreuses années dans différents services de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) et ceux de l’Enseignement Primaire Secondaire et Professionnel (EPSP) gère il y’a près de 12 ans un grand salon de coiffure et de beauté à Kinshasa.
En accédant à l’hôtel Memling, lorsqu’on fait un détour vers le couloir qui jouxte l’entrée de l’hôtel, on réalise et comprend sûrement pourquoi les clients qui y sont logé ont toujours les têtes joliment coiffées. ‘’J’ai un personnel talentueux. C’est une équipe de près d’une dizaine d’hommes et de femmes professionnels. Un client ne sort pas déçu ici à New Infini-tif’’, commente t-elle.

Le  respect de la parole fait partie de son crédo CP: JCBode


« New Infini-tif, la beauté à l’infini » est l’une des filiales du « K-Groupe International ». Ce dernier représente un ensemble d’une briqueterie moderne au Katanga, des appartements et immeubles à Kinshasa et dans d’autres villes de la RDC et du monde. « J’ai reçu le mandat de mes frères et sœurs en vue de gérer et d’organiser ce salon de coiffure. Le choix porté sur ma personne n’est pas un fait du hasard car à 14 ans j’étais déjà bailleresse. Mon père m’avait confié la responsabilité de gérer les fonds de loyer d’une parcelle », se souvient-elle.
Il y’a près de 3 ans que la fille de Léon Kibwe et de Pauline Ngoie a pris congé de ses fonctions de Conseillère particulière du Conseiller Principal du Président de la République en charge des questions de l’Assemblée Nationale. Elle aurait pu se contenter de militer dans un parti politique ou de rester à la maison. C’est bien mal la connaître.
Avec un sens de la répartie prononcé, un phrase posé, Modestine Ilunga Awezaï s’attache au développement de l’homme ou de l’individu. « Lorsqu’une occasion se présente, je n’hésite jamais de communiquer et d’enseigner certaines valeurs. Si je devais retourner un jour à l’enseignement supérieur ou primaire, ce sera pour rendre l’éducation non seulement gratuit mais aussi obligatoire », dit-elle.
La performance d’un travail et l’engouement des clients dans un salon de coiffure se mesure au taux de fréquentation de la clientèle, des personnes anonymes ou connues du grand public. « Le vrai marketing c’est le travail bien fait. Si le travail est bien réalisé, le client se charge lui-même de la publicité. Il fera passer l’information de bouche à l’oreille et la pub dans ce cas est solide », rassure t-elle.
Il y’a sans doute pas un bout de l’âme d’un client qui n’ait été saisi par la qualité du travail des coiffeurs de New Infini-tif. Sur la table qui nous sépare d’elle, elle veille discrètement au travail et reste attentive au moindre détail. Modestine a également exercé dans la presse avant de gravir les échelons. « Du journaliste-reporter au quotidien UMOJA à la Conseillère au niveau de la présidence de la République en passant par la chargée de Communication d’un ancien ministre de l’EPSP, j’ai su concilier travail et ménage », note t-elle.
Mariée et mère de 3 enfants dont deux filles et un garçon, Modestine est 6ème d’une famille monogame de 14 enfants. Elle a connue une enfance heureuse et calme. « J’ai eue la chance de vivre avec mes parents. Ceux-ci m’ont soutenue et orienté totalement dans ma vie »reconnaît-elle. Née au Katanga, Modestine affirme avoir passé sa jeunesse à Kambove au Katanga. Soyons honnêtes, si en grandissant elle avait un accent Katangais, aujourd’hui elle ne l’a plus ! Normal, naturel et logique depuis que son cœur est partagé entre deux provinces de la RDC : Kinshasa et Katanga. Mais n’allez pas croire pour autant que cette femme a renié ses origines. Que non ! D’ailleurs, elle promet de se présenter aux prochaines élections de 2011 à la députation provinciale, au Katanga. L’effort à consentir sera ainsi à la hauteur des ambitions…

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