L’Ambassadeur de France en RDC, Luc Hallade, a appellé les Congolais à
se souder pour une recherche des solutions urgentes à la crise sécuritaire au
Kivu, au terme de sa mission effectuée les 10 et 11 septembre 2012 à Goma, la
capitale de la province du Nord-Kivu, indique un communiqué de la représentation
diplomatique Française parvenue à notre rédaction. Dans le contexte troublé que
connaît actuellement la province, cette visite avait pour objectif d’évaluer,
avec les acteurs humanitaires, les autorités locales et les déplacés eux-mêmes,
les besoins humanitaires nés des derniers déplacements de population (230 000
nouveaux déplacés depuis avril dernier), note le communiqué. Cette mission a
bénéficié de la collaboration du Programme Alimentaire Mondial,PAM et du
Haut-Commissariat aux Réfugiés, HCR, partenaires traditionnels de la
coopération française.
Luc Hallade s’est entretenu avec
une délégation du gouvernement provincial, dirigée par le Vice-gouverneur du
Nord-Kivu, son excellence Feller Lutayichirwa
Mulwahale. Il a également rencontré de nombreux responsables d’ONG et des
principales agences humanitaires onusiennes, qui ont pu lui faire part de leurs
préoccupations, des conditions de leur intervention sur le terrain, ainsi que
de leurs sentiments sur l’évolution à venir de la situation. L’Ambassadeur a pu
noter avec satisfaction qu’en dépit des difficultés, la communauté humanitaire
demeure mobilisée et particulièrement soudée, grâce notamment aux actions
menées par le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (BCAH/OCHA).
Le 11 septembre, l’Ambassadeur de
France a effectué une visite de terrain au camp de déplacés de Mugunga 3, situé
près de la ville de Goma. Ce camp, ouvert en 2008, a dû faire face depuis le
mois d’avril 2012 à un afflux massif de nouveaux déplacés, directement lié à
l’aggravation récente de la situation sécuritaire dans la province. D’environ 2
150 personnes en avril, la population du camp est passée à 14 000 personnes
(venant principalement du Rutshuru, du Walikale et du Masisi). Cette
augmentation vertigineuse des effectifs entraîne automatiquement de nouveaux
besoins auxquels les différents acteurs tentent de faire face.
Renouvelant l’engagement de la France à
étudier, avec l’ensemble des partenaires de la communauté internationale et du
gouvernement congolais, les moyens à mettre en œuvre pour répondre aux défis
nouveaux posés par l’aggravation de la situation sécuritaire, l’ambassadeur de France,
Luc Hallade a rappelé que l’attention devait également se focaliser sur les
causes de l’instabilité récurrente de la province. A cet égard, il a appelé
l’ensemble des acteurs impliqués à rechercher une solution politique, se
réjouissant des initiatives régionales en cours et rappelant la disponibilité
de la France à jouer un rôle actif au sein des différentes instances dont elle
est membre, Conseil de Sécurité des Nations Unies et Union Européenne
notamment, pour la recherche d’une sortie de crise qui permettra le
rétablissement de l’autorité de l’Etat et la sécurisation des populations sur
l’ensemble du territoire national, et particulièrement au Kivu.
L’Ambassadeur de France a également effectué une visite à l’hôpital HEAL
AFRICA de Goma, dirigé par le professeur Kasereka Lusi et particulièrement
actif dans les domaines des violences sexuelles, de la santé publique et de la
prévention. La coopération française est un partenaire de longue date de cet
organisme exemplaire qu’est la fondation HEAL AFRICA.
Au total, sur les 4 dernières années, l’appui de la France aux
opérations humanitaires au Nord-Kivu s’est traduit par un décaissement de plus
de 11 760 000 euros, répartis sur 14 projets.
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