mardi 6 mars 2012

Journée Internationale de la femme 8 mars 2012:75 hommes grimpent le Kilimandjaro pour soutenir les femmes violentées


Ils se sont donné le pari de gravir cette montagne pour témoigner leur indignation à la face du monde CP: DR
 Environ 75 hommes ont décidé aujourd’hui d’amorcer un virage à 180 degré pour dire « Assez !, aux violences à l’égard des femmes ». Ils ont commencé l'ascension du Mont Kilimandjaro, la plus haute montagne d'Afrique (5 895 m). C’est ce qu’indique un communiqué des organisateurs parvenu à www.sangordc.org.
Le go du marathon-expédition  a été donné par le président de la république de Tanzanie, Jakaya Mrisho Kikwete. Les grimpeurs prévoient de gagner le sommet le 8 mars, date de la Journée internationale de la femme.
 Au moment du départ, le président Kikwete leur a déclaré : « Je veux que vous montiez là-haut et que de la toute la force de vos poumons, vous poussiez un grand cri quand vous serez parvenus au sommet. Que l'écho de vos voix retentisse jusqu'à nos oreilles afin que nous puissions vous entendre des hauteurs. Car vraiment, le silence ne peut plus être toléré. » L’initiative se veut humanitaire.
Les risques sont là. Pas facile. Mais la dose de volonté suffit pour atteindre le pic de Kilimandjaro CP: DR

 Pour les représentant 36 pays d’Afrique, 14 agences des Nations Unies, des entreprises, des organisations de défense des droits de la femme et des organisations de la société civile, cette ascension de trois jours s’inscrit dans le cadre d'une campagne continentale pour éradiquer la violence contre les femmes et les filles.
 L’événement est placée sous l'égide d’Africa UNite, la composante africaine de la campagne mondiale Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes lancée par le Secrétaire général des Nations Unies. Les organisateurs ont jeté leur dévolu sur le thème et la devise « Parler haut, Monter haut ». L’ expédition vise notamment à sensibiliser une nouvelle fois le public au problème de la violence dont des femmes et des filles sont victimes en Afrique et qui affecte le développement, la paix et la sécurité sur le continent, à s’assurer de l’engagement de la part de gouvernements africains, d'organisations de la société civile, du secteur privé et des partenaires au développement en vue non seulement d’agir pour prévenir les actes de violence contre les femmes, mais aussi pour offrir des services aux survivantes et mettre un terme à l'impunité des auteurs de tels actes d'ici à 2015.
La violence contre les femmes et les filles demeure aujourd'hui une grave violation des droits humains et représente un sérieux problème de développement autour du monde, note le communiqué. Ses impacts sur des femmes et des familles sont dévastateurs et ses coûts compromettent le développement et la progression de sociétés entières, relève le texte. On estime que 40 à 60 pour cent des agressions sexuelles qui se produisent au sein de la famille sont commises contre des filles de 15 ans ou moins ; la mutilation génitale des femmes est pratiquée dans 28 pays d'Afrique et représente 90 % du nombre des cas mondiaux.
Dans certains pays d'Afrique, elle atteint des taux de 99 %, tandis que dans l'Est de la République démocratique du Congo, femmes et jeunes filles continuent à être victimes d'effroyables violences sexuelles et sont utilisées comme des armes de guerre, souligne le communiqué. « La conquête du sommet du Kilimandjaro représente une victoire sur l’adversité, et pendant les jours à venir, cette escalade soulignera toute l'importance de créer un changement social et positif, » a déclaré Michael J. Connery, président-directeur général de la Unfcu, United Nations Federal Credit Union. Ce dernier a déjà gravi le Kilimandjaro trois fois et il est depuis longtemps associé à ONU-Femmes et à l'Initiative Kilimandjaro.
Les grimpeurs se sont fait l'écho de ce message : « L'ascension sera rude et pénible, mais j'atteindrai le sommet. Il en sera de même, pour nous autres femmes, de la lutte pour l'émancipation. Elle sera peut-être longue et pénible, mais nous y arriverons », a dit en souriant Betty Ncube, âgée de 29 ans et originaire de Harare, au Zimbabwe. Les agences du système  des Nations Unies et la commission de l’Union Africaine  se sont serré les coudes pour organiser l’expédition.

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