samedi 12 mars 2011

Bénin et sa frénesie des Moto-taxis...

 A l’aéroport de Cadjehou, j’étais surpris d’entendre de gens parler « Lingala »- une des langues nationales de la République Démocratique du Congo (RDC)- autour de moi.
-‘’ Ndeko Ozokende wapi, na salisa yo’’ ?
« Ma sœur du pays, sais tu où tu dois te rendre et veux tu de l’aide» ? 
 

Les "Zéms", ces chauffeurs de moto-taxis qui ont pignon sur rue dans le domaine de transport collectif au Bénin. CP:DR
 

Les "Zéms" en ordre de départ...CP:DR
 Nous sommes à Cotonou, capitale de la République du Bénin, ville carrefour de taxi-motos. Elle en compte plus de 80.000. Quelle aubaine pour les fabricants de diverses marques. En tout cas les Asiatiques font sans conteste des belles affaires dans ce coin de l’Afrique. Désignés sous le vocable des ‘’Zémidjans’’, les chauffeurs de taxi-motos deviennent pendant la période électorale les chouchous des candidats. Et les Zémidjans le savent pertinemment. Regroupés dans des syndicats, ils n’ont pas de rivaux dans le secteur du transport collectif au Bénin. Ils sont les ‘’seigneurs’’ du transport en commun à Cotonou comme sur l’ensemble du territoire Béninois.

Zaïna, engagée et prête pour un reportage à Cotonou CP: DR

Echange avec Issiakou Souleymane, Responsable technique de la LEPI CP: Lepi

Autour de moi, Bruce le cadreur, Dieneba du Mali et Issiakou.








Cotonou était donc dans la fièvre des préparatifs des élections. Elle en renvoyait le reflet d’une manière ou d’une autre. La ville avait des pancartes non habillées, prêtes à accueillir les nouvelles affiches imprimées de 14 candidats inscrits sur la course au fauteuil présidentiel.

Au sortir du restaurant "Le Maquis du port"avec Aimé du Cameroun, Margarida du Cap-Vert, Philippe...

Zaïna Kere-Kere et Margarida Fontes du Cap-Vert CP: Arnaud Nkusi


 






Dans la jeep qui me conduisait à Fidjrossè, quartier situé dans la périphérie, à quelques encablures de l’aéroport, mes regards scrutaient les constructions et les routes de cette ville. Des infrastructures qu’on ose croire fruits de multiples efforts d’honnêteté d’une gestion transparente consentis par les autorités qui se sont succédé au Bénin. Il est d’une chose rare. Les Béninois n’ont jamais connu les bruits des bottes, la guerre, les conflits armés dans leur pays. –Peut être parce que le pays n’est pas un scandale géologique…et personne n’a d’yeux pour lui…-Seule voie de richesse pour ce pays, le port de Cotonou, le plus proche de Niamey(Niger) où transite l’essentiel de fret.
Dans l’appartement, Canal France International avait tout installé comme dispositif de travail. Des bancs de montages et des caméras pour la grande aventure professionnelle de reportages. Pendant 16 jours, il fallait en produire. J’en ai réalisé 5. La formation était pratique et expérimentale. Pas facile dans un pays où l’on ne connaissait que peu de chose sur son passé historique et politique. C’est ici le début même d’une carrière d’une envoyée spéciale ! Le premier on s’est fait piégé. Un sociologue qui devrait nous livrer une analyse sur la sociologie du vote. Du coup, il nous plongé dans un grand dossier lié à la transparence de la Liste Electorale Permanente Informatisée, LEPI, un nouvel outil mise en place pour éviter la triche et la fraude aux élections.

Un briefing avant l'interview au siège de la LEPI


Ça, vous comprenez que ça fait et continuera toujours à soulever les vagues au Bénin. Et c’était le début de la grande et belle aventure professionnelle à Dahomey, ancienne appellation de Cotonou ! Que l’aventure Commence !
Avec Souleymane, responsable technique de la Lepi CP: Lepi













1 commentaire:

  1. Bel aventure!
    Cette formation avec RFI te donne encore un très bon positionnement pour les réportages pendant les prochaines élections en RDC!
    Pour les congolais, ne soit pas étonnée, ils sont presque partout.
    Après les Ndakala de Mbuji mayi, tu es parti manger les ... de Cotonou.

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